Besoin d'écrire tout ce que je ressens depuis quelques temps...
Je crois que je n'ai jamais été aussi mal de toute ma vie... non non non je n'exagère pas... même les chagrins d'amour aussi durs soient-ils n'égalent mon humeur du moment. A l'heure où je devrais être heureuse, moi je déprime... pourtant je viens d'avoir un bébé et j'ai une grande fille aussi, je ne ressentirais jamais autant de bonheur qu'en les serrant dans mes bras, les angoisses que j'éprouve à leur égard sont bénéfiques... même si c'est dur, leurs sourires me ravissent le coeur. Je me fais du soucis pour eux mais aussi pour ceux que j'aime et je m'oublie.
Oui c'est ça, je m'oublie... en réalité je ne sais plus qui je suis, en dehors de la mère de..., l'amie de..., la femme de... et moi dans tout ça, et mes parents qui n'ont eu de cesse de me dire que je ne pensais qu'à moi, moi, moi, je me demande si ils m'ont vraiment comprise.
Suis-je égoïste de vouloir être autre chose que la "chose" de... Je ne veux pas finir comme ma mère qui n'a fait qu'exister pour les autres, qui elle aussi refusait d'être comme sa mère au service de... finalement nos chemins, si différents sont-ils, se rejoignent en beaucoup de point, comme si le destin des femmes de la famille était de ne pas se soucier d'elles au service des autres. Jean-Paul Sartre l'avait dit "l'enfer c'est les autres" mais que serions nous sans eux, nous n'existerions pas, nous serions comme le meurtrier du parfum de Patrick Süskind, contraint au mal pour que l'autre nous reconnaisse enfin!
Marre d'être celle à qui on confie ses malheurs... et qu'on me traite de moulin à paroles alors qu'en réalité c'est eux qui me parle d'eux et encore d'eux... je ne dis que ce que je pense, malheureusement j'en pense beaucoup, c'est vrai je parle un peu trop mais je me sens si seule parfois que occuper l'espace en paroles me fait exister.
Et voilà que je me mets à écrire, c'est que je dois pas assez parler...
